Jeunes bénévoles : une richesse pour les associations d’aujourd’hui
Comme tout dans la vie, le bénévolat et les bénévoles évoluent. Il est indispensable d’en tenir compte pour une activité associative efficace.
Qui n’a pas gardé en mémoire ces dames très dévouées, toujours disponibles, superbes de dévouement au service “des autres” ? Longtemps, le bénévolat consistait à trier à longueur de journée des vêtements de récupération, aider les personnes dans le besoin, faire “la charité” pour les “pauvres” sans compter son temps. Pour la personne bénévole, c’était alors une vocation à plein temps, et pour (presque) une vie.
Beaucoup d’associations aujourd’hui recherchent encore ces bonnes volontés pour faire ce que les membres du bureau ne veulent plus faire! Elles s’étonnent de ne trouver personne. On entend souvent dire “On ne trouve plus de bénévoles”. Et pourtant. Si on prend la peine d’interroger nos jeunes (et nos moins jeunes), ils sont tout disposés à agir, et même demandeurs pour des actions bénévoles. Leur générosité de cœur est énorme.
Mais aux yeux de nos jeunes, il y a une image de bénévolat poussiéreux, passéiste, un mal-entendu économique et social, en un mot un manque de communication sur les attentes des uns et des autres…Le bénévolat à vie, dans la poussière, ce n’est plus dans la manière d’agir de nos jours. Et de fait, il faut bien constater que cette race de bénévoles “dames de patronage”, ça n’existe plus.
Mais les choses ont changé
La vie va vite, la formation a beaucoup progressé, les bénévoles sont plus compétents, mais plus exigeants et mobiles. La vie va plus vite, et autrement. On a l’habitude de dire qu’on a plusieurs vies, successives : études, voyages, changement professionnel, etc. Ce n’était pas le cas il y a encore 50 ans. Et puis beaucoup de nos activités ont changé : informatique, protection de l’environnement, communication, sports, voyages, etc. Le tempo de nos vie a changé.
- Un forte majorité des jeunes ont le niveau du bac, et ont la chance de faire des études. Ils souhaitent faire profiter de leurs compétences, pendant un temps, un stage, et souvent pour un projet spécifique. Cela ne veut pas dire qu’ils vont continuer ensuite dans la même structure.
- Ils sont prêts à aider, à partager leurs compétences pour un projet particulier. Leur disponibilité dans ce sens est très réelle. En retour, ils demandent une reconnaissance, une acquisition de compétences, mais aussi une validation des connaissances acquises pour leur vie salariée future.
Les associations doivent moderniser leurs pratiques
La gestion par les associations de leurs bénévoles doit être repensée pour suivre la mutation des bénévoles. À savoir :
- Adaptation des bonnes volontés recrutées aux fonctions disponibles
- Formation interne et coaching des nouveaux entrants par un ancien dédié.
- Reconnaissance de l’action: Certificat de mission, empathie, suivi personnalisé, etc.
- Fonctionner pour les actions spécifiques sur la base de “missions temporaires”. Sauf pour le groupe des initiateurs de l’association, on ne peut généralement plus compter sur du “bénévolat” généraliste poly-actif mais sans notion de temps limité.
Joël DAMEY
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